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le blog de l'autruche masquée
18 avril 2013

méditation

Un coussin gris (cette année, je vois gris, bleu gris et rose poudré. Que voulez-vous, je vieillis mal…), coussin gris sous les fesses, assise en grenouille et en chaussettes sur le parquet au point hongrois, rideaux tirés, je m’essaie à la méditation.

Voui voui voui….un essai, juste.

Concentrée autant qu’il m’est possible sur le bout de mon nez. (essayez de prendre conscience de votre tarin, vous allez voir comme c'est facile!..) 

 Là, j’arrête un moment pour vous expliquer : le mec, dans le bouquin, il a dit que le plus simple, c’est de se concentrer sur l’air qui rentre et qui sort, juste au point de jonction entre l’extérieur et l’intérieur. Le bout du nez, quoi.

Dont acte.

Sans à-coup, tranquillou, j’inspire et j’expire.

J’ai l’orteil qui me gratte, mais le même mec a prévu le coup : on regarde la sensation droit dans l’œil et elle part. Mouais !..

Expire, inspire.

Mon esprit fait le singe (dixit le mec), caracole. Hop, on revient au nez. Fastoche.

Qu’est-ce qu’on mange ce soir ?? Grrrr !.. mon nez, mon nez !!

Je vais me faire une escarre gravissime à la malléole, celle appuyée sur le sol. Çà lance à mort. Je résiste bravement à l’envie d’y jeter un coup d’œil : va savoir, l’os a peut-être déjà entamé la peau, à cette heure. J’apprends sur le tas le vrai sens du mot « stoïcisme ». y’a pas de petit profit.

 Inspire, expire. Mon nez, ton nez, son n…

Gratt gratt…

Gratt ??

Le chat s’ennuie (t’es le seul, tiens !) veut entrer. Si seulement j’avais l’esprit aussi vide qu’il pense avoir le ventre. Mais làs… Je piaffe, mon corps détendu autour de ma colonne vertébrale raide comme un piquet, comme un pantin après sa ficelle (chapitre IV)

Inspire, râle…

Bon 15mn, c’est pas mal, non ?

Parce que plus, çà va pas être possible, là. Entre l’orteil qui n’a pas lu le bouquin, la malléole en mode gyrophare, le mental qui cavale la campagne et le greffier qui se fout royal de savoir si je médite du moment que je remplis sa gamelle, il faut une sacrée motivation pour « laisser les pensées apparaître et claquer comme bulles de savon ». On pose tout, on retient rien… mes fesses, oui !

Tiens parlons-en : j’ai aussi les nervures du sus-cité coussin gris qui s’incrustent à mort dans la tendre couenne de mon popotin. Pour un peu que mes vapeurs ménopausiques s’invitent, et je hurle à la lune (survivre avec les loups, encore un de mes phantasmes…)

Et puis après tout, j’obtiens quoi, au final ?

La perte de mon ego. Promis, juré.

Mouais, moi je traduis : perte de mon identité. Après les galères psychonévropathiques dues à  des parents toxiques, c’est pas forcément le dessert que je préfère.

Allez, je vais nourrir le chat et faire faire du bookcrossing au bouquin (çà lui apprendra).

Demain je commence le stretching. Je viens de lire un livre sympa…

 

 

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