j'ai la grippe
mercredi 8h, tout va bien. L'horizon est dégagé, le temps clair, mon avenir se déroule comme un beau tapis rouge et moelleux.
10h, je me prends les pieds dans la carpette par inadvertance et les prémisses d'une grippe sournoise et avide en profitent pour me chopper au mollet. Pour d'autres c'eut été Kirikou, le pittbull acariâtre du voisin... Chacun son karma....
Me suis débattue vaillamment (et vainement) avant d'agiter le drapeau blanc. Las, cette saloperie n'en a eu cure et m'a achevée sur place en rigolant sournoisement.
Mon lit, sanctuaire boho aux coussins victoriens n'a plus rien à envier à un panier pour chien, où, râlant et ronflant, je me vautre dans la sueur et les colonies de virus que j'élève scrupuleusement.... Pôv petites bêtes...
Sur le front, personne n'abandonne le combat: à ma droite les courbatures, l'estomac en grève, la tête comme un melon trop mur et la peau qui fait mal; à ma gauche le Doliprane, le sopalin et les 5 chats et demi* en rangs bien serrés, qui se relaient pour accaparer le meilleur morceau de couette et me ronronner dans les oreilles.
Le labrador/poney signale le moindre de mes mouvements par de grands coups de queue dans les meubles (elle est pas morte! elle est pas morte!!) et la Mouflette tourne comme un rat empoisonné, ne trouvant plus le lit dans le noir (je la trouve plus! je la trouve plus!) (OK, je laisse allumé)
Mon corps n'est plus qu'un champ de ruines.
Bon, alors, là ça va mieux. Me demande comment je vais décrire la scène si j'attrape le palu, moi...
L'autruche masquée