Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le blog de l'autruche masquée
28 juillet 2012

phobie

araignee

 

 

Il est 7h. un petit jour moite (canicule oblige) se lève au-dessus des arbres. La lumière est douce, mais aucune rosée ne mouille le bord des chemins.

Rien ne laisse présager, dans ce cadre bucolique, le drame qui dans un instant va se jouer.

La mort rôde.

 

Il est 7h. Une serviette en bouchon sur les cheveux lavés, séchant dans mon vieux peignoir de bain plus effiloché qu’une veste de country, j’écoute d’une oreille distraite des nouvelles du monde sur mon poste radio à 3 francs 6 sous –çà fait très Cosette, là, non ?-.

Quelque chose me gratte le cou. Je renâcle et regarde dans la glace ma silhouette brumeuse.

Là, je marque une pause, pour préciser l’intensité de l’angoisse qui va m’étreindre : je suis plus myope qu’une taupe, incapable de distinguer, chez l’ophtalmo, le Z et le U du tableau. Ni l’ophtalmo, d’ailleurs, à moins qu’il ne soit balisé fluo clignotant.

Malgré tout, l’instinct de survie me signale un mouvement suspect : 2 pattes dépassent de mon épaule. Velues.

Renseignements pris, elles appartiennent à une terrifica gigantea (tegenaria, inoffensive il parait...). Tel le matelot s’égosillant « terre ! terre ! » en haut de son mât, mon cerveau, en mode alerte rouge hurle « araignée !! araignée !! ».

J’ai vu, merci.

Et pas une petite, çà non.

Quitte à se taper une épilepsie, autant que la bestiole fasse le gabarit d’un alien originaire d’une planète à faible gravité. (tous les astrophysiciens me comprendront)

Elle a fini toutes ses assiettes de soupe, la garce. Plus large que ma paume. Bien fait, tu vas pleurer en essayant ton nouveau maillot avant les vacances à la plage !

En attendant, elle varappe sur mon peignoir.

 

Même en cas d’urgence sexuelle, je n’aurai pu me désaper aussi vite. En tenue d’Eve terrorisée, goule hystérique, je file comme un V2, toutes fenêtres ouvertes (fort heureusement, je crèche à la campagne) à la recherche d’une arme. A défaut d’un calibre, j’empoigne une savate (l’histoire des grives et des merles, du flacon et de l’ivresse).

 

La petite ( !) bête a voulu manger la grosse.

L’ayant occis en 8 morceaux bien plats, je n’ai mis que 30mn à calmer mes halètements de fauve en rût.

 

Je déteste ces bestioles.

Publicité
Publicité
Commentaires
le blog de l'autruche masquée
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité